He’s back ! Après des années loin des écrans pour cause de gouvernance de la Californie, Arnold Schwarzenegger est de retour en tête d’affiche. Et c’est bien l’intérêt principal de ce DERNIER REMPART où la folie du réalisateur Kim Jee Woon (LE BON, LA BRUTE ET LE CINGLE) semble perdue dans les grands espaces américains. Schwarzy est de retour et c’est comme si rien n’avait changé depuis vingt-cinq ans. Aller voir un film d’action à l’ancienne avec l’Autrichien surdimensionné en tête d’affiche, c’est remonter le temps et se retrouver à son adolescence quand on lisait Starfix et qu’on draguait les filles avec un vieux sac US sur le dos.
Mais EXPENDABLES est passé par là et la madeleine de Proust se teinte d’un second degré bienvenu. Car le scénario du DERNIER REMPART ne propose vraiment rien d’original. Le film a déjà été vu mille fois mais il y a Schwarzenegger et ça change tout. L’acteur n’hésite pas à jouer avec sa légende et les clins d’œil abondent (même CONAN est évoqué) sans jamais phagocyter le récit. Schwarzy tient encore la route mais ne cherche pas à passer pour un jeunot. Il fait son âge et en joue intelligemment, la leçon de son ami Stallone a été retenue et le gagnant est le spectateur qui trouve un palliatif à un film qui ne dévie jamais des rails sur lesquels il est engagé.
Car soyons honnête, LE DERNIER REMPART est un plaisir de fan mais ne révolutionne absolument pas le genre et peinera à gagner de nouveaux adeptes. La réalisation est à peine moins paresseuse que le scénario, les second rôles sont parfois sacrifiés et certains en font des tonnes, à commencer par Forest Whitaker. Mais il se dégage cependant un charme old school de l’ensemble qui fait que l’on se dit que c’est quand même chouette de revoir Schwarzy sur grand écran.