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Le Bertyblog

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Passionné de comics et de cinéma, geek à ses heures, sportif dans une autre vie, Le Berty aime poser un regard amusé sur le monde qui l'entoure. Et c'est pas toujours facile...


INTERSTELLAR - L'avis du Bertyblog

Publié par Le Berty sur 9 Novembre 2014, 22:04pm

Catégories : #Sur les écrans de ma vie

INTERSTELLAR - L'avis du Bertyblog

Après une longue période consacrée au Dark Knight qui en a fait un réalisateur incontournable, Christopher Nolan livre un grand film de science-fiction qui est aussi, paradoxalement, un film très intimiste.

La Terre n'a plus de ressources à offrir à une humanité qui fait face à son extinction. Le seul espoir de survie consiste en une expédition devant trouver au-delà des limites de notre galaxie d'autres monde où l'Homme pourrait continuer son histoire.

Sur ce pitch excitant, Christopher Nolan nous embarque dans une odyssée qui semble sans fin et qui, si elle n'est pas toujours maîtrisée, reste toujours passionnante. INTERSTELLAR est un film qui porte dans son ADN tout ce qui identifie immédiatement le cinéma de Nolan. L'homme face à un destin qui le dépasse. Le sacrifice individuel pour une cause noble. Une efficacité formelle et un sens du cadrage proprement démentiels. Il y a aussi des facilités de scénario déconcertantes et des ellipses qui n'ont toujours pas été corrigés depuis THE DARK KNIGHT RISES. Mais les quelques défauts que l'on pourra trouver dans INTERSTELLAR ne pourront effacer la démesure du film et sa globale réussite.

Face à de tels enjeux scénaristiques, il est facile de vouloir comparer INTERSTELLAR à 2001. Ce serait aller un peu vite en besogne. Et surtout paresseux. Le film de Christopher Nolan a sa propre existence, sa propre justification et n'a besoin d'aucune comparaison pour s'imposer. Si on devait absolument chercher un point de comparaison, il faudrait aller chercher du côté de l'excellente BD qu'est LA GUERRE ETERNELLE. Car si le film de Nolan n'a rien de guerrier, il partage avec LA GUERRE ETERNELLE le thème de la relativité du temps. Un sujet qui donne à l'exploration spatiale un aspect dramatique rarement exprimé au cinéma. Deux personnages passent trois heures sur une planète étrangère en laissant le troisième membre de l'expédition à bord de leur vaisseau. Mais par une singularité temporelle expliquée par la proximité d'un trou noir gigantesque, les trois heures sur la planète ont été 23 ans sur le vaisseau. Autant dire que les retrouvailles sont déchirantes.

Et c'est ce qui marque dans INTERSTELLAR. Cette volonté de Nolan de faire un film centré sur les sentiments intimes derrière la façade d'un space opéra grandiose. Cooper, le personnage interprété par Matthew McConaughey (égal à lui-même) accepte de laisser sa famille car il a toujours rêvé d'explorer l'espace. Mais une fois loin de la Terre, il ne pense qu'à retrouver ses enfants et à se faire pardonner par une fille abandonnée qui sera rapidement plus âgée que lui (la fameuse singularité temporelle). Celui d'Anne Hathaway veut traverser l'espace pour retrouver l'amour. Quelle que soit la motivation des personnages, le salut global de l'humanité ne passe jamais avant celui de l'amour intime et personnel. Et s'il se perd un peu dans la façon de traiter l'intime en le rapportant à la grandeur cosmique, Nolan ne perd jamais le fil d'un récit qui alterne avec un rythme parfait les morceaux de bravoure et les scènes déchirantes. On lui pardonnera d'autant plus une explication un peu fumeuse sur les paradoxes de l'espace temps.

Cinéaste de l'humain, il a toujours été plus intéressé par l'homme qui le porte que par le masque de Batman, Nolan suit le même traitement pour INTERSTELLAR. Si son odyssée spatiale est formidablement grandiose, il n'oublie jamais que l'homme est au centre de tout. L'homme et ses sentiments.

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P
Est ce que Nolan ne ce serait quand même pas un peu moqué de nous (au dela du fait que son film est magnifique). Qu'est ce que le père dit à sa fille à la fin pour qu'elle puisse sauver l'humanité? La je suis complétement aux fraises....
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