Avec Very Bad Trip 2, Todd Philips invente un nouveau genre de film. L’auto remake. Car avouons le tout de suite, VBT 2 n’est aucunement une suite mais bel et bien le remake du premier épisode.
Aucune évolution des personnages, déroulé du scénario identique, VBT 2 suis pas à pas son illustre ancêtre sans jamais s’en démarquer. Pouvait-il en être autrement ? Le pitch du premier film ne
se prête guère à un développement extrême dans une suite. Auto contenu, il se suffisait largement à lui-même. Le seul développement possible aurait été de nous montrer en détail ce qui s’était
passé durant cette folle nuit. Mais là n’est pas la question. En tant que remake d’un film encore présent dans toutes les mémoires, VBT 2 échoue dans sa mission première, faire rire. C’en est
presque embarrassant de voir les comédiens chercher à reproduire ce qui avait fait le succès du premier VBT. Passé le réveil apocalyptique et le désormais célèbre appel téléphonique indiquant
qu’il va y avoir un problème pour le mariage, tout tombe à plat. A peine est-on sauvé du vide par les révélations d’un travelo sur les penchants secrets de Stu. C’est bien peu.
Le pire dans cette entreprise, c’est que rien n’est fait pour nous rendre les personnages sympathiques. Phil (Bradley Cooper) est un égoïste fondamental et Alan (Zach Galifianakis) est tellement
auto centré que toute intrusion dans le Wolfpack devient illusoire. Seul Stu (Ed Helms) hérite d’une évolution remarquable, bien que courue d’avance. Au final, c’est bien lui le héros du film.
Bien sûr, il possible de voir différents niveau de lecture dans ce film. Actuellement, Hollywood ne vit que de suites, de reboot et autres franchises. En découvrant les personnages du film se demandant comment ils peuvent vivre à nouveau une telle galère, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle avec l’industrie cinématographique. Mais c’est peut-être donner trop de fond à un film qui passe complètement à côté de son objectif, offrir un bon moment de poilade.