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Le Bertyblog

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Passionné de comics et de cinéma, geek à ses heures, sportif dans une autre vie, Le Berty aime poser un regard amusé sur le monde qui l'entoure. Et c'est pas toujours facile...


THE DARK KNIGHT RISES - La critique

Publié par Le Berty sur 26 Juillet 2012, 22:34pm

Catégories : #Sur les écrans de ma vie

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This is the endAprès avoir redéfini les règles du blockbuster avec THE DARK KNIGHT, Christopher Nolan revient à Gotham City pour magnifier le genre et offrir à Batman une fin qui restera un monument de cinéma. Il y aura définitivement un avant et un après THE DARK KNIGHT RISES.

Sans jamais renier son obsession du réalisme, Nolan parvient à boucler sa trilogie en apothéose. Rien que cela est un exploit tant, en général, le troisième épisode d’une saga est le moins convaincant. Avec RISES, le réalisateur poursuit sa réflexion sur le héros. Poussé à l’inactivité pour protéger l’idéal de justice construit sur les mensonges du dernier épisode, Batman n’est plus qu’une légende urbaine et Bruce Wayne un reclus excentrique. Le monde n’a plus besoin ni de l’un ni de l’autre pour exister. Jusqu’à l’avènement d’une nouvelle menace qui va bousculer l’ordre fragilement établi.

 

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La force du cinéma de Chris Nolan est d’avoir toujours considéré le blockbuster comme un spectacle qui avait le droit d’être exigeant. Avec RISES, il pousse son raisonnement à l’extrême, pour notre plus grand bonheur. Le scénario fourmille de sous intrigues, à tel point que l’on peut se demander si certaines ne sont pas superflues. Mais quand on prend le temps d’y réfléchir, on s’aperçoit que chaque pièce du puzzle est à sa place. De fait, on se retrouve rapidement face à un film intimiste tant les émotions sont au cœur du propos. Que ce soit la mélancolie, la rage ou l’espoir. L’intensité du jeu de Christian Bale donne une profondeur à Bruce Wayne qu’aucun autre épisode n’était parvenu à approcher aussi précisément. Partagé entre la nécessité de rester hors-jeu et l’envie profonde d’en découdre, il livre une de ses meilleures prestations. On notera, encore une fois chez Nolan, l’excellence du casting. Le Bane de Tom Hardy n’a rien à envier au Joker de Heath Ledger. Le visage entièrement masqué durant tout le film, Hardy parvient à donner vie à la montagne de muscle qu’est Bane, par des regards expressifs et un usage de sa voix absolument magnifique. La révélation du film, oserai-je dire, est pourtant Anne Hathaway. Une levée de boucliers avait suivi son arrivée dans le rôle de Selina Kyle (point de Catwoman ici). Ils peuvent tous retourner au vestiaire. La comédienne n’a jamais eu autant de présence à l’écran et n’a jamais été aussi sexy. C’est un peu comme si on voyait une jeune fille devenir femme. Un spectacle rare. Sans oublier un Joseph Gordon-Levitt qui fait souffler un vent de fraîcheur sautaire.

 

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De l’intimisme, certes. Mais on reste dans le registre des super héros, même si Nolan en a définitivement réécrit les règles. Donc l’action est également au rendez-vous. Privilégiant les effets mécaniques au numérique, Nolan ne se lance pas dans des morceaux de bravoure à l’image du final de THE AVENGERS. Ici, chaque coup de poing, chaque course poursuite à un sens. Et si le scénario résiste à la tentation de nous gaver de Batman pour sa dernière aventure, chacune de ses apparitions est un moment de bravoure. Et le premier affrontement avec Bane, filmé froidement et sans musique, restera inoubiable. La force de Nolan étant de faire en sorte que le spectateur ne soit jamais certain de l’issue d’une confrontation. La menace Bane est tellement palpable que le doute est permis quant à la survie du héros (pour le savoir, il faudra aller voir le film). Franchement, quel film peut encore nous offrir ce genre de plaisir à l’heure actuelle ?

Comme il avait stigmatisé la peur du 11 septembre dans THE DARK KNIGHT, Nolan n’hésite à se confronter au monde réel dans son cinéma. Ici, la révolution menée par Bane prend un écho tout particulier dans un monde où la haute finance se partage le profit en laissant sur le carreau des milliers d’emplois. Le pouvoir au peuple comme utopie libératrice ? Nolan prend cependant soin de bien montrer les dérives qu’un tel mouvement peut entraîner en plongeant Gotham dans une Terreur proche de celle qui a suivi la révolution française.

 

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Si THE DARK KNIGHT pouvait s’apparenter à une tragédie grecque, THE DARK KNIGHT RISES est un opéra aussi sombre que libérateur. Un hymne à la noirceur où l’espoir a toujours sa place. Un spectacle à l’intensité grandissante qui n’offre jamais de solution de facilité à son spectateur, et une conclusion logique et cohérente à une trilogie parfaite. Et au final, Nolan apporte la réponse à la question qui a toujours été au cœur de sa trilogie. Un homme seul peut-il changer le monde autour de lui ? Nolan a bien réussi à changer le cinéma…

 

 

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