Vin Diesel redonne vie à son personnage fétiche dans un troisième opus qui oublie les boursufflures de l'épisode précédent sans parvenir à retrouver la magie de PITCH BLACK. La faute à un scénario trop paresseux qui ne permet pas à RIDDICK de dépasser son concept de base.
Devenu totalement bankable après le carton de la série FAST & FURIOUS, Vin Diesel a décidé de faire plaisir à ses fans et de leur offrir une nouvelle ration du personnage qui
l’a rendu célèbre avec un troisième opus des aventures du plus badass des Furyens sobrement intitulé RIDDICK.
Petit retour en arrière. En 2000 débarquait sur nos écrans un film de SF visiblement sans gros budget mais très intelligemment réalisé par David Twohy où explosait le charisme de Vin Diesel. Le
succès critique tant que public de PITCH BLACK laissait la place à une suite des aventures du personnage de Riddick. En 2004 on nous servait donc LES CHRONIQUES DE
RIDDICK, opéra SF boursoufflé aux failles scénaristiques béantes. Même si le film redéfinit le personnage de Riddick et l’iconise à chaque plan, même Vin Diesel le renie à demi-mots.
Méga star et producteur, il promettait alors à ses fans que le prochain épisode reviendrait à l’ADN de PITCH BLACK. Qu’en est-il vraiment ?
S’il y a bien quelque chose que l’on ne pourra pas reprocher à RIDDICK, c’est de s’éloigner des racines de PITCH BLACK. Le film en est quasiment un remake tant
les pitch se ressemblent. Riddick isolé sur une planète hospitalière doit s’allier aux chasseurs de prime qui en ont après lui pour contrer la menace de créatures affamées. Petite nuance, cette
fois ce n’est pas une éclipse qui permet aux créatures de sortir de terre mais un orage. Ouf !
Du coup la réalisation de Twohy ne propose rien de bien nouveau. Le scénario non plus. Riddick en mode survivor. Riddick en mode tueur furtif. Riddick en mode badass. Rien de nouveau sous le soleil d’une planète dont on ne connaîtra pas le nom. Si, il y a une espèce de chien qui fait ami-ami avec le criminel le plus recherché de l’univers. Pour le reste…
Dans un mauvais jour RIDDICK pourrait passer pour un film inutile n’ajoutant rien à une franchise qui n’avait, de toute façon, pas de grande portée philosophique. Mais ce qui est sûr, c’est que mis à part quelques incrustations limites en 2013, on n’est pas trompé sur la marchandise. Diesel fait le boulot, bien servi par le reste du casting qui lui laisse tous les moments de gloire. Les fans adoreront. Les autres oublieront vite.