QUE LA FORCE SOIT AVEC MICKEY !

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe ce 30 octobre. Pour rien de moins que 4 milliards de dollars, Disney rachetait Lucasfilm et, par extension, la franchise STAR WARS. Immédiatement, les premiers commentaires et réactions ont été négatifs sur la toile. Même sur le Bertyblog, on ressentait une violente perturbation de la Force. Comme si des millions de voix s’étaient tues en même temps… Et puis on est allé se coucher. Et au réveil, après une nuit bien gâchée par une vilaine tension dans le cou, les perspectives de ce changement de propriétaire de la franchise cinématographique la plus connue au monde n’étaient plus les mêmes.

Une franchise à bout de souffle

Franchement, si on se calme un peu et qu’on boit frais, il faut bien reconnaître que STAR WARS est un peu dans une sorte d’impasse. Il y a une première trilogie, intouchable malgré les faiblesses du RETOUR DU JEDI. OK. Mais il y a surtout une prélogie plus que discutable, malgré les quelques qualités de LA REVANCHE DES SITHS. Six films. Deux chef d’œuvres, deux films honnêtes et deux bouses. Et la main mise de Lucas sur la réalisation des derniers films ne laissait rien augurer de bon dans la perspective toute hypothétique d’une relance de la franchise. Donc, que ce soit Disney ou quelqu’un d’autre aux commandes, cela ne peut être que mieux qu’avec Lucas. Il a beau être le créateur de l’univers, son constant retouchage de la première trilogie montre le manque de goût du bonhomme.

Qui pourrait être plus mercantile que Lucas lui-même ?

On entend maintenant les cris d’horreur du genre. « On va bouffer des Ewoks de partout ». « Disney ne va vouloir vendre que des jouets ». « Bientôt Vador dans la grande parade de Disneyland ». Oui, Disney compte bien faire fructifier à mort le merchandising logotypé STAR WARS. Mais franchement, c’est déjà ce que faisait Lucas. C’est même lui qui a inventé le concept en cédant son salaire sur LA GUERRE DES ETOILES en contrepartie de tous les droits de merchandising. Et ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que si un film est mauvais et que personne (c’est relatif) ne va le voir, la conséquence directe est que les jouets ne se vendent pas. Vous avez vu des figurines John Carter, vous ? Au niveau des Ewoks, il ne faut pas oublier que Disney dispose d’une force de frappe multi médias impressionnante. Avec ses chaînes directement destinées aux plus petits, elle peut se permettre de faire des programmes que les fans de la première heure zapperont mais que leurs enfants adoreront. On peut donc penser que les films seront destinés à un public plus mature. Quand à Vador à Disneyland… Et STAR TOUR, c’est quoi ? Probablement une des meilleures attractions du parc mais qui commence à dater. Du coup, on peut espérer avoir un nouveau film pour un nouveau trip. Et pourquoi pas un parc entièrement dédié à STAR WARS ? Franchement, au Bertybog on est prêts à réserver nos tickets.

STAR WARS, c'est pas Tarantino non plus...

Bien sûr, on peut se demander si le fameux esprit Disney ne va trop influencer la Force et ceux qui y croient. On s’est posé les mêmes questions au moment du rachat de MARVEL par Disney. OK, Marvel va mal et n’arrive plus à aligner deux idées géniales. Mais la crise avait déjà commencé avant le rachat. Et surtout, ce dernier a permis à MARVEL STUDIO de gonfler ses budgets et de produire AVENGERS. Peut-être pas le film de l’année, mais le plus fun assurément. Et un carton mondial au box office. On peut donc imaginer que la prochaine trilogie n’aura pas de problèmes de budget et sera à même d’attirer des talents confirmés. Et puis franchement, les films STAR WARS n’étaient pas connus pour leur aspect subversif. Alors effectivement,  REBELLE, le dernier PIXAR (aussi racheté par Disney), souffre d’une disneyisation extrême et fâcheuse. Mais vu son résultat pus que moyen au box office, il y a des chances pour que cela ne se reproduise plus. Quoi qu’il en soit, l’arrivée de Disney dans l’équation pourrait finalement être un coup de fouet pour la franchise.

Finalement, la seule inquiétude que l’on peut avoir est que le septième épisode étant annoncé pour 2015, cela implique une mise en chantier des plus rapides. Mais vue l’attente suscitée, un bâclage serait bien malvenu. Reste à savoir quelle direction les scénaristes emprunteront. Certes l’univers étendu est vaste, comme le prouve la foisonnante collection de comics (actuellement édités par Dark Horse rejoindront-ils le giron Marvel ?). Les possibilités sont multiples, voire infinies. Alors, oui, l’inconnu fait peur. Mais c’était aussi le cas il y a très longtemps, dans une galaxie lointaine, très lointaine. Alors, en avant vers l’inconu, come dirait l’autre.