Chouette, on a retrouvé David Lynch et lui-même a retrouvé la pêche de ses vingt ans. Ah ! On me dit dans l’oreillette que Kaboom n’est pas un film de David Lynch mais de Gregg Araki. Qu’importe, Araki nous fait prendre un pied monstrueux en explosant tous les codes du teen movie de base. Un héros beau gosse aux amours malheureuses. Une meilleure amie canon coincée avec une sorcière adepte de l’amour possessif. Un colocataire aussi bas du plafond qu’il est d’une plastique irréprochable et aussi possiblement gay qu’il est farouchement hétéro. Des hommes en noir avec des maques d’animaux. Une secte organisant la fin du monde. Une sex friend pas frileuse. Un space cake. Mélangez tout ça. Ajoutez des dialogues à mourir de rire, un sens de l’image qui permet les situations les plus scabreuses sans jamais être inutilement trash. N’oubliez pas une excellente BO et vous aurez une idée de ce qui vous attend avec Kaboom. N’attendez pas que le film passe un dimanche soir sur TF1, il n’y a aucune chance. Mais dans une salle obscure, le pied est encore plus grand.