Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Bertyblog

Le Bertyblog

Passionné de comics et de cinéma, geek à ses heures, sportif dans une autre vie, Le Berty aime poser un regard amusé sur le monde qui l'entoure. Et c'est pas toujours facile...


SICARIO 2 - La Guerre des Cartels (le débrief)

Publié par Le Berty sur 30 Juin 2018, 11:26am

Catégories : #Sur les écrans de ma vie

SICARIO 2 - La Guerre des Cartels (le débrief)

En 2015, Denis Villeneuve offrait avec SICARIO un thriller passionnant. Aucun gras dans ce premier opus et une tension permanente. Tel le personnage incarné par Emily Blunt, le spectateur était jeté au coeur d'un récit dense et opaque, quitte à ne pas tout comprendre. Car SICARIO limitait au maximum les moments explicatifs, quitte à égarer parfois son spectateur. Mais on pouvait quand même parler d'immense film (ici, c'était carrément le top 1 de 2015).

 

On pouvait légitimement s'inquiéter de voir arriver une suite que l'on pouvait deviner simplement opportuniste. Et un premier trailer bourré de testostérone laissait deviner un film basé sur l'action pure au profit de la tension psychologique. Cela plus l'absence de Villeneuve derrière la caméra, bah on demandait à voir...

 

Bonne surprise donc que ce SICARIO 2 - La Guerre des Cartels. S'il est bien plus direct et frontal que son aîné, il ne se contente pas d'être bourin, bien au contraire. Derrière la caméra, Stefano Sollima est très efficace et soigne une image chaude qui va à l'encontre de ce que l'on peut ressentir dans le film. Car SICARIO 2 est du genre glaçant. A commencer par une scène d'introduction quasiment insoutenable. 

 

Surtout, le scénario s'attache à nous montrer une Amérique qui n'a toujours pas cicatrisé après le 11 Septembre, mais qui, de façon très cynique, se sert de cette tragédie pour justifier toutes ses décisions en matière de lutte anti-terrorisme. Et tant pis si les droits les plus élémentaires sont bafoués au passage. Encore faut-il avoir à la tête du pays des hommes capables d'assumer jusqu'au bout leurs décisions prise sous l'emprise de la colère ou de l'émotion.

 

SICARIO 2 ne manque pas de scènes d'action. Les passages de la frontière sont toujours des moments d'intense tension faisant écho au grand moment fort du premier opus. Le personnage incarné par Josh Brolin est développé, tout comme celui de Benicio Del Toro, le fameux sicaire. Ce dernier perd en mystère, en aura, mais gagne en humanité. On retiendra d'ailleurs une scène face à un paysan muet, où le film laisse parler l'émotion et montre à quel point tous ces personnages qui s'agitent dans la violence sont finalement ridicules.

 

Le dernier acte du film semble manquer cruellement de finesse, mais il finit par se rattraper dans les ultimes moments. On peut avoir l'impression que le film ne sait pas comment choisir sa fin et traîne un peu en longueur. Pas faux. Mais c'est pour mieux plonger dans le désespoir et l'absurdité de la vie de mafieux dans ses dernières secondes.

 

Alors, oui, ce deuxième épisode d'une franchise qui ne demandait sûrement pas à en devenir une n'atteint pas les mêmes auteurs que le premier opus. Il n'en demeure pas moins un film efficace, glaçant et moins bas de plafond qu'on pouvait le penser.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents