Après la trilogie de Sam Raimi et les deux films de Marc Webb, voici donc le Spider-Man version Jon Watts. Mieux (sur de nombreux aspects, oui) ou moins bien (sur d’autres aspects, c’est flagrant) que les films précédents, ce n’est pas trop la question. Après tout, on peut prendre le parti de s’en fiche et de se concentrer sur ce fameux HOMECOMING. Et si la version 3.0 du tisseur est intéressante, c’est le film en général qui rate le coche.
Mais penchons-nous tout de même sur ce qui est réussi. A commencer par le Spider-Man/Peter Parker de Tom Holland. On retrouve un ado de 15 ans à la fois surexcité par la perspective de devenir un Avenger et pourtant un peu paumé dans sa vie. Un héros en plein apprentissage porté par une fougue adolescente. Un héros totalement positif qui apporte, à l’image du récent WONDER WOMAN, un bon bol de fraîcheur dans un univers où les surhommes ont tendance à se prendre un peu trop la tête. Pour le coup, on dirait que Parker a enfin trouvé son parfait interprète. A la fois naïf, soulant , amusant et charmant.
Bon point également que de ne pas nous refaire le chapitre des origines. Le tout est expédié en quelques phrases dans une conversation. May est rajeunie et ce n’est pas mal. Après tout, elle est la tante et non la grand-mère de Peter. Quand à l’oncle Ben il est évoqué sans être nommé. Comme dans la plupart des comics, en fait.
On notera également un Michael Keaton une nouvelle fois excellent dans son rôle de méchant. En un regard il parvient à faire passer une vraie menace. Son personnage étant d’ailleurs un des plus intéressants vu depuis longtemps chez les vilains Marvel (un industriel mis sur la paille par les autorités après la bataille de New York qui décide de se servir dans le panier défendu), il fallait bien un acteur de sa trempe pour lui donner vie.
Un réel manque d'ambition et de propositions cinématographiques
Alors tout ça, c’est bien. Pourtant HOMECOMING finit par devenir presque lassant. Déjà, le film dure 2h13 et n’évite pas les coups de mou et les redites. Ensuite, il manque cruellement d’ambition et une fois le plaisir du ton nouveau passé, on se retrouve devant un train qui file sur des rails sans ménager de vraies surprises. Oui, l’aspect visuel est sympathique, voire enthousiasmant, mais l’ensemble est noyé dans une réalisation anonyme et une BO sans intérêt. En terme de proposition cinématographique, HOMECOMING n’offre pas grand chose.