Passionné de comics et de cinéma, geek à ses heures, sportif dans une autre vie, Le Berty aime poser un regard amusé sur le monde qui l'entoure. Et c'est pas toujours facile...
Aussi loin que l'on s'en souvienne, la lignée des Rath fut entachée par le meurtre. Ira semble pourtant s'être accommodé de la malédiction familiale en l'érigeant en véritable philosophie de vie. Tueur à gages, Ira Rath est impitoyable. Femmes, enfants ou vieillards, personne ne trouve grâce à ses yeux... pas même les membres de sa propre famille. Rien ne semble pouvoir arrêter le professionnalisme de cette machine à tuer. Rien, si ce n'est peut-être un cancer récemment déclaré...
C’est donc du côté de son label Indies qu’il faut aller chercher la nouveauté qui tache chez Urban. Et pour tacher, MEN OF WRATH est du genre à en mettre un peu partout. Déjà à l’œuvre sur le très bon SOUTHERN BASTARDS, Jason Aaron continue dans une veine éloignée des super-héros pour coller aux basques d’un tueur sans pitié. Un tueur qui pense être victime d’une malédiction où tous les hommes de sa famille ont du sang sur les mains. Et ce n’est pas parce que son fils est son prochain contrat qu’il compte lever le pied, au contraire.
Aaron nous livre un récit très nerveux, sans aucun temps mort. Tellement sec qu’on regrette presque que la fin arrive si vite dans ce one shot. Mais l’intensité était tellement forte qu’il est normal de ressentir un peu de décompression une fois le livre terminé. Au dessin, le trait sec de Ron Garney fait des merveilles. C’est solide, très solide, et parfaitement adapté au récit. Sans concession, MEN OF WRATH est une plongée ultra violente dans la noirceur humaine assez rafraîchissante par ces temps de grosse chaleur. Alors osez vous plonger dans l’histoire de la famille Rath, vous n’en ressortirez pas indemne, mais c’est ça qui est bon.