LE ROI ARTHUR - La Légende d'Excalibur

Soyons honnête, le premier trailer du ROI ARTHUR nous avait autant emballé qu’il nous avait fait peur. De plus, les derniers films de Guy Ritchie ne nous avaient guère convaincu (désolé pour les fans de MAN FROM U.N.C.L.E.). Alors, outre savoir si le réalisateur qui nous avait tellement plu avec SNATCH était vraiment de retour, on se demandait si son style pouvait coller avec la légende arthurienne.

Tout ça, Guy Ritchie s’en fout éperdument. De notre avis, déjà. Des problèmes de cohérence entre son style ultra-moderne et Arthur, ensuite. Ritchie a fait le film qu’il avait envie de faire et son Arthur prend vite des airs de petite frappe londonienne, sans que cela ne nuise au film. Bien au contraire. Loin de toute révérence historique, Ritchie livre un film punk où il ne se refuse aucune figure de style. Bref, il est de retour comme on l’aime.

Bourré d’action jusqu’à la gueule, le film ne perd jamais son fil directeur et colle aux basques de son héros dans un déluge de plans plus beaux les uns que les autres. Le jeu  adorablement anachronique de Charlie Hunnam permet une identification immédiate et apporte de la modernité. Bien plus qu’un Jude Law forcément u peu trop classique en comparaison. Et surtout, il faut louer le rythme du film. Rarement deux heures seront passées aussi vite à une époque où on rêve de couper au moins une demi-heure dans chaque blockbuster. D’autant que lorsque la partition se fait moins rapide, elle permet de poser un peu plus un personnage principal qui devient autre chose qu’un poster-boy.

Guy Ritchie s’est clairement fait plaisir en foutant le bordel dans la légende du roi Arthur. Mais c’est un plaisir communicatif. Un plaisir de sale gosse que l’on a envie d’accompagner dans ses délires. Et tant pis si on doit salir ses fringues au passage.