ALIEN : COVENANT (même pas peur)

Après le ratage (oui) de PROMETHEUS, Ridley Scott revient aux commandes de sa franchise préférée et tente encore une fois de nous expliquer l’origine du fameux xénomorphe. Soit… Sauf que si on ne peut rien reprocher à la mise en scène de sir Ridley (superbe travail de colorimétrie, notamment), le reste ne vaut rien. Pire, n pourrait reprocher, près de 40 ans après ses débuts, les mêmes défauts à Ridley Scott (venu de la pub). Un film beau, mais vide.

Non, mais franchement, à quoi cela sert-il de nous refaire un remake d’un chef d’œuvre datant de 1979 sous prétexte de nous expliquer l’origine de l’alien qui hante nos cauchemars depuis. Surtout que, encore une fois après PROMETHEUS, cette origine reste bien fumeuse. Surtout, la terreur viscérale née à la vision du HUITIEME PASSAGER venait aussi de l’inconnu et du mystère qui régnait autour du xénomorphe. D’ailleurs à l’époque, on ne savait même pas que c’était un xénomorphe. Bref… A vouloir tout expliquer façon Alien pour les Nuls, mais sans donner trop d’explications quand même, les scénaristes ont encore foiré leur coup. Conscients qu’ils brassaient de l’air, ils ont tout abandonné dans le dernier tiers du film pour se contenter de recycler les moments forts déjà vus en 1979. Bravo, les mecs.

Alors, il y a plus de sang. OK. L’alien bouge vite. OK. Mais à part ça ? On a droit à un casting qui manque cruellement de charisme. Aucun climax digne de ce nom. Des sous-entendus sexuels pas très finauds. Et l’horrible sentiment que, finalement, ce film n’avait aucune raison d’exister. Sauf pour ses producteurs qui vont s’y retrouver bien plus sûrement que le pauvre spectateur.